Le village compte plusieurs maisons anciennes : en effet, le plan napoléonien de 1835 fait état d'une trentaine de bâtiments (plusieurs maisons pouvant être accolées les unes aux autres). Ne figurent ici que ceux (précédant la Première guerre mondiale) qui comportent un linteau avec des inscriptions lisibles. Leur traduction, parfois incertaine, est susceptible d'être encore corrigée ou complétée en fonction des informations qui nous seront communiquées.

Les dénominations employées dans l'article font état du constructeur (en caractères gras) et du propriétaire actuel (entre parenthèses).

 

Maison "Claude François HUGUENIN" (HUREAUX-KATANCEVIC) 1766
Rue de Dampierre


 

Cette demeure a été construite sous le règne de Louis XV. La croix présente sur le linteau de porte indique que la maison est placée "sous la protection de Dieu". Les initiales CFH sont celles de celui qui l'a fait édifier : il s'agit vraisemblablement de Claude-François HUGUENIN qui exerçait les fonctions de maréchal-ferrant.

Des inscriptions postérieures sont par ailleurs observables sur la poutre qui surplombe l'actuelle porte de garage.

 

C'est la maison la plus ancienne du bourg. Jusqu'en 1793, date du rattachement de la Principauté de Montbéliard à la France, elle se trouve sur la partie du village dépendant des ducs de Wurtemberg.

 

Maison "Pierre François BONNOT" (LACOUR) 1781
Rue de la Libération

Inscriptions du linteau : "PBF" = Pierre François BONNOT

 

Maison "François HUGUENIN" (Jean-Paul BONNOT) 1783
Rue des écoles

Inscriptions du linteau : IHS fait référence à "Jésus Christ" (surmonté d'une croix). "FH" = François HUGUENIN, constructeur de la maison.

 

Maison "Jean Claude GIRARD" (VILLARD) 1786
Rue de l'église

Inscriptions du linteau : "JBG" = Jeanne Baptiste GARNICHEY & "JCG" = Jean Claude GIRARD (tous deux mariés à Etouvans le 27 février 1786, date figurant sur le linteau).

 

Maison "Pierre Joseph RAYMOND" (PARPANDET) 1799
Rue de Dampierre

Inscriptions du linteau : "PIR" (I valant J) = Pierre Joseph RAYMOND, laboureur originaire de VALFIN (Jura) et constructeur de la maison.

 

Maison "Nicolas DEVILLERS" (JOUFFROY) 1808
Rue de Dampierre

Inscriptions du linteau : "ND" = Nicolas DEVILLERS & "RC" = Rose CAMBOLY, tous deux mariés à GENEY en 1803.

 

Ancienne annexe de l'hôtel Montagnon (GACHON) 1812
Rue des écoles

Le trait vertical qui surmonte le triangle central figurait très vraisemblablement une croix.

 

 

Maison "P. F. BONNOT" (LAMY, RICHARD-PETREMANT, MILBERG) 1818
Rue de l'église

Inscriptions du linteau : "PFB" = Pierre François BONNOT & "PJ" = Pierrette JEUNOT, mariés le 12 juin 1810 à Etouvans.

 

Maison "Claude François PETIT-CLERC" (RAT) 1828
Rue de l'église

Inscriptions du linteau : "CFPC" = Claude François PETIT-CLERC, bâtisseur de la maison.

A droite, la dernière lettre de l'inscription a été modifiée : le V a été remplacé par un R. Cette superposition fait référence aux noms successifs de l'épouse : Jeanne Claude VERDIER / RENAUD.

 

Maison "Antoine HUGUENIN" (COURANT) 1832
Rue de Dampierre

Inscriptions du linteau : ne figurent ici que les initiales des prénoms des époux, "A" pour Antoine HUGUENIN et "J" pour Josette DEVILLERS, mariés le 29 janvier 1855 à Etouvans.

Deux symboles sont également présents : un agneau couché et un épi (ils pourraient évoquer, l'un "douceur, bonté et patience" et l'autre "fertilité, paix, prospérité").

 

Maison "CLEMENT" (GRANGIER) 1833
Rue des écoles

Inscriptions du linteau : "LC" = Louis CLEMENT & "CR" = Catherine RAYMOND.

 

Maison "LACLEF" (L. BONNOT) 1835
Rue de l'église

Inscriptions du linteau : "JL" = Joseph LACLEF & "JBD" = Jeanne Baptiste DEVILLARD.

 

Maison "PETITCLERC" (COURTAIS) 1882
Rue de l'église

Inscriptions du linteau : "PC - TH" = PETIT-CLERC Théophile.

 

L'implantation d'un moulin à cet endroit remonte à une date très ancienne : un dénombrement de 1390 en mentionne déjà un en ruine dans ce lieu et à cette époque.

Cette donnée mise à part, on ne dispose jusqu'à la fin du XVIIIe siècle d'aucun document écrit permettant de savoir si cet édifice a été reconstruit. On peut toutefois supposer qu'il n'en a rien été : en effet, pendant toute cette période, les habitants des deux parties d’ETOUVANS sont tenus de moudre le grain au moulin banal situé dans l'enceinte du château de DAMPIERRE.

Ce n'est qu'en 1771 qu'un dénommé Mammaï JACQUOT, originaire de la partie du village dépendant de Montbéliard, demande au prince régnant de l'autoriser « à construire sur un petit ruisseau dit le RORBE un moulin à une roue ou une huilerie ». Sa demande est déboutée en date du 10 août 1772, le suppliant étant qualifié par le conseil de régence de MONTBELIARD de « faiseur de projets qui veut entreprendre et ne finit cependant jamais rien ».  


Il revient à la charge en mai 1783. L'autorisation d'ériger un moulin lui est alors accordée en juillet de la même année « moyennant une rente annuelle et perpétuelle de six quartes de froment qu'il livrera régulièrement en bons et licites grains au grenier du prince de MONTBELIARD à la Saint-Georges de chaque année à commencer par celle de 1785 ».

Cependant l'affaire n'est pas close car ledit JACQUOT est décrit par le maire du prince à Etouvans « comme un très mauvais sujet se comportant très mal avec la communauté de notre village dépendant de MONTBELIARD ».

Celle-ci lui alloue des bois pour sa construction. Estimant la quantité de ceux-ci insuffisante, il se permet d'en couper plus sans autorisation ce qui est formellement interdit par la loi ; de plus, il tarde à réaliser les travaux. Finalement, on ignore si ceux-ci ont été menés à bien.

Ce qui est sûr, c'est qu'un moulin existe à cet endroit en 1835 car il figure sur le plan napoléonien publié à cette date.

La consultation des registres d'État civil nous permet de fournir quelques noms de meuniers occupants :
- au 1er janvier 1807, on trouve DEVILLERS Claude François ;
- en 1814, DEVILLERS Louis, frère du précédent ;
- en 1834-1835, DEVILLERS Jacques frère des précédents et son épouse BERBETTE Justine ;
- entre 1846 et 1865 (date de son décès), THIERRY Georges originaire de BAVANS ;
- en 1871 et jusqu'à 1878, PASSIER Joseph Antoine ;
- en 1881, la chute d'eau actionne une scie mécanique pour les gros bois. Pourtant, au recensement de 1906, aucune personne n'est citée habitant le lieu ;



Le bassin de rétention et sa vanne

... et, dans un deuxième temps, grâce à l'électricité produite à partir
d'une turbine alimentée par l’eau d'un bassin de rétention.

- au recensement de 1921, il est fait état d'un dénommé VOIROL Jean, originaire de MACON, scieur au moulin de RORBE ;
- en 1935, COPPI Raphaël, plombier et couvreur vient s'installer au moulin. Grand-père de COPPI Roger (propriétaire actuel), il ne moud pas le grain mais bat les céréales. Dans un premier temps, le battoir est actionné par une chute d'eau...

La turbine                 
 

Cette activité cesse définitivement au début des années 1950 avec l'arrivée des premières moissonneuses-batteuses.

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