Nos ancêtres étaient sous la dépendance de seigneurs, possesseurs de la plus grande partie des terres qu’ils louaient à leurs manants.

Ces seigneurs étaient censés protéger leurs sujets en cas d’attaque ; en contrepartie, ceux-ci leur devaient de nombreuses redevances qui s’ajoutaient à celles qu’il fallait régler au roi et au curé.

A titre d’exemple, les redevances dues par un sujet d’ETOUVANS (mainmortable, taillable et corvéable) à DESLE DE MELLIGNY, seigneur de DAMPIERRE en 1583, consistaient à :

  • payer chaque année, le jour de la fête de St Michel Archange, 6 sols estevenants de taille et, au jour de la fête de l’Annonciation N-D (en mars), 2 sols estevenants (monnaie de l’époque, au départ frappée à Saint Etienne de BESANCON) ;
  • donner deux gélines (poules) par an au jour de Carêmentrant (mercredi des Cendres) ;
  • effectuer deux corvées (travaux gratuits exécutés sur le domaine du seigneur) de la faux, quatre de la faucille et du râteau. Si ces travaux n’étaient pas sollicités, payer huit sols estevenants au seigneur ;
  • concernant ceux qui possédaient chevaux et char : effectuer deux charrois de bois, l’un à la Toussaint et l’autre à Noël ;
  • contribuer aux charrois de grain et de vin un jour par an pour le seigneur (notamment au val de MONTMARTIN près de ROUGEMONT où les seigneurs de DAMPIERRE avaient des vignes) ;
  • faire tous les charrois nécessaires pour la réfection, la réparation ou l’enlèvement des décombres du château, du moulin et de l’écluse ;
  • payer les dîmes sur les récoltes (le seigneur se partageait ces impôts avec le curé) ;
  • payer à son seigneur une taxe d’une pinte de vin par tonneau qu’il vendait sous peine d’avoir à acquitter une amende de 60 sols estevenants ;
  • aller obligatoirement moudre son grain au moulin du seigneur moyennant chaque fois redevance ;
  • faire guet et garde au château de DAMPIERRE, à son tour et avec les autres sujets.

Source : Archives Départementales du Doubs

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