Des origines à nos jours

Il semble que notre bourg soit d'origine burgonde comme l'indique la terminaison "ans", largement répandue dans notre région. Ceci indique qu'il remonterait au VIème siècle environ. De cette époque reculée, il ne reste aucune trace connue dans le village. ETOUVANS est mentionné pour la première fois en 1181 sous la forme "ESTOVANS" dans un document de l'abbaye de BELCHAMP.

Un morcellement des terres d'origine indéterminée conduit, jusqu'à la Révolution française, à une gestion du village "en mi-parti" :
- les 2/3 de la population et des terres étaient attribuées à la seigneurie de DAMPIERRE SUR LE DOUBS. Celle-ci appartint successivement aux familles de DAMPIERRE, puis de MELLIGNY et enfin de VAUDREY, elles-mêmes vassales des sires de NEUCHATEL-URTIERE (Comté de BOURGOGNE) ;
- l'autre partie du village appartenait au Comté de MONTBELIARD et dépendait donc des ducs de WURTEMBERG.
Cette situation confuse fut à l'origine de multiples procès que se livrèrent les deux seigneurs à propos de la propriété des hommes et des biens. Elle prit fin à la Révolution, avec le rattachement de la Principauté de MONTBELIARD à la FRANCE, en 1793.

Au moment de l'installation de la réforme, au XVIème siècle, le duc de WURTEMBERG essaya d'imposer la pratique de la nouvelle religion sur la partie du territoire qu'il possédait, mais il rencontra une opposition farouche et les villageois conservèrent leur foi catholique.

(Un article plus complet est consacré à cette gestion en mi-parti. Pour le télécharger, cliquer sur le lien.)

  A l'époque révolutionnaire et sous l'Empire, le village connut une situation administrative confuse ; en 1789, la partie française du bourg fut incluse dans le canton de MATHAY alors que l'autre partie resta dépendante de MONTBELIARD  jusqu'en 1793. A cette date, l'ensemble du village, devenu français, entre dans le département de la Haute-Saône et dans le canton de DESANDANS. ETOUVANS appartiendra ensuite au département du Mont Terrible (aujourd'hui disparu), puis du Haut-Rhin. En 1812, il fait partie du canton d'AUDINCOURT et intègre le département du Doubs en 1816. En 1984, il est rattaché au canton de PONT DE ROIDE.

Lors de la deuxième guerre mondiale, ce village a fait preuve de patriotisme en participant activement au maquis d'ECOT. Lors de l'attaque de ce dernier le 8 Juillet 1944, ETOUVANS a été cruellement touché puisque 23 de ses enfants ont perdu la vie au combat ou en déportation. Un monument a été érigé en leur mémoire.

Economie

Jusqu'à la fin du XIXème siècle, la quasi totalité des habitants est tournée vers les activités agricoles. Avec l'apparition et le développement  des usines MEQUILLET-NOBLOT, BAUMANN, MAITRE à COLOMBIER-FONTAINE, JAPY à BART, puis PEUGEOT à SOCHAUX, une partie sans cesse croissante de la population active se dirige vers le secteur secondaire en plein essor. Aujourd'hui, le village ne compte plus qu'un agriculteur.

 

Des carrières ont été exploitées du XIXème au milieu du XXème siècle. Les pierres extraites, d'excellente qualité, ont servi, au milieu du XIXème siècle, à la construction de l'église actuelle.
ETOUVANS est traversé au niveau de LA RAYDANS par le Doubs, le canal du Rhône au Rhin et par la voie ferrée reliant BESANCON à BELFORT. Ce hameau est constitué en grande partie de cités construites par l'entreprise MEQUILLET-NOBLOT pour loger ses ouvriers.

Dans la première moitié du XXème siècle, du fait du manque de moyens de locomotion, notre village était pourvu de nombreux commerces permettant à la population de vivre en quasi autonomie. On trouvait en effet deux épiceries, une fromagerie, une boucherie, quatre cafés, un hôtel, un bureau de tabac et une boulangerie. Toutes ces enseignes ont peu à peu disparu au milieu des années 60, concurrencées par la démocratisation de l'automobile et l'apparition des grandes surfaces.

 

Population

Au XVIIème siècle, les patronymes les plus courants sont BOIGE, JACQUOT, VOLANDET, FOSTEL, GARNICHEY, JEUNOT, GIRARDIN, GENIN, OUDRIOT. A la fin du XVIIIème siècle, les familles d'ETOUVANS ont pour nom JACQUOT, JEUNOT, GARNICHEY, HUGUENIN, VERNIER, LACLEF, VUILLEMENOT, MONNIER.

En 1775, ETOUVANS comptait 108 habitants. On en dénombrait 110 en 1790, 489 en 1901 et 761 au recencement de 2006.

Le village s'est considérablement étendu par la construction de nombreuses maisons individuelles lors de la prospérité économique entre les années 1960 et 1980.

(Rédigé avec l'aide de Joseph JEUNOT)

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